Prendre la parole en réunion peut être une source de stress pour beaucoup d’entre nous. Que ce soit par peur de dire une bêtise, de ne pas être pertinent, ou simplement par manque de confiance, rester silencieux peut avoir des conséquences sur notre visibilité et notre progression professionnelle. Pourtant, votre voix compte, et vos idées méritent d’être partagées.
Cet article est un guide pratique pour vous aider à surmonter ces blocages. Nous allons explorer les raisons de cette appréhension et vous donner sept astuces concrètes, de la préparation en amont aux techniques à appliquer pendant la réunion, pour que vous osiez enfin prendre la parole et faire entendre votre point de vue avec assurance.
Comprendre la peur de parler en réunion : vous n’êtes pas seul(e)
La peur de s’exprimer en public est l’une des phobies les plus répandues. En réunion, elle peut prendre plusieurs formes :
- Le syndrome de l’imposteur : « Mes idées ne sont pas assez bonnes », « Les autres sont plus compétents ».
- La peur d’être jugé : « Et si on me contredit ? », « Et si je bafouille ? ».
- La timidité ou l’introversion : Un trait de personnalité qui rend la prise de parole plus difficile.
La première étape est de reconnaître que cette peur est humaine et qu’elle peut être surmontée. Oser prendre la parole n’est pas une question de talent inné, mais une compétence qui se développe avec la pratique et les bonnes techniques.
Astuce n°1 : La préparation, votre meilleure alliée
La peur naît souvent de l’incertitude. En vous préparant, vous remplacez l’incertitude par la confiance.
- Lisez l’ordre du jour : Avant la réunion, consultez l’ordre du jour et identifiez les sujets sur lesquels vous avez une expertise ou un avis pertinent.
- Préparez 1 ou 2 points : N’essayez pas de tout maîtriser. Choisissez un ou deux sujets précis sur lesquels vous souhaitez intervenir. Préparez un argumentaire clair, avec des faits, des chiffres, ou un exemple pour étayer votre propos.
- Anticipez les questions : Réfléchissez aux questions qui pourraient vous être posées. Si vous êtes prêt à répondre, vous vous sentirez beaucoup plus en sécurité au moment de parler.
La préparation vous donne un filet de sécurité. Vous saurez exactement quoi dire, ce qui diminue considérablement le risque d’improvisation et de bafouillage.
Astuce n°2 : Commencez petit et visez l’impact rapide
Si la prise de parole complète vous intimide, commencez par des interventions courtes et précises.
- Posez une question : C’est un excellent point de départ. Posez une question qui montre votre intérêt et votre engagement, par exemple : « Pour revenir sur ce point, avez-vous déjà réfléchi à l’impact de cette solution sur notre équipe ? ». C’est une manière douce d’entrer dans la conversation.
- Ajoutez un commentaire bref : « Je suis d’accord avec toi, et j’ajouterais que… » ou « C’est une excellente idée. Dans le même ordre d’idées, nous pourrions peut-être… ». Ce sont des phrases qui montrent votre participation sans vous engager dans un long discours.
- Formulez une conclusion : À la fin de la réunion, proposez une synthèse rapide d’un point abordé : « Pour résumer ce point, nous avons décidé de… ». Cela montre votre capacité d’écoute et votre esprit de synthèse.
Astuce n°3 : Utilisez le pouvoir du « moi, je »
Vos interventions n’ont pas besoin d’être des vérités universelles. Elles peuvent simplement être votre opinion ou votre expérience.
- « De mon point de vue… »
- « Dans mon expérience, j’ai remarqué que… »
- « Je pense que… »
Utiliser ces tournures de phrase décharge une grande partie de la pression. Vous ne cherchez pas à prouver une vérité absolue, mais simplement à partager votre perspective, qui est tout aussi valable que celle des autres.
Astuce n°4 : Parlez en début de réunion
Attendre le bon moment pour parler peut être une stratégie, mais cela peut aussi augmenter le stress. Les études montrent que plus on attend, plus la peur monte.
- Rompez la glace tôt : Posez une question ou faites un commentaire dès les 10 premières minutes. Cela permet de « casser la bulle » et de vous intégrer plus facilement dans la discussion.
- Vous êtes plus frais et plus concentré : En début de réunion, votre énergie et votre concentration sont à leur maximum. Profitez-en pour intervenir avant que la fatigue ou le stress ne s’installent.
Astuce n°5 : Concentrez-vous sur le message, pas sur vous-même
Pendant que vous parlez, votre attention est souvent tournée vers vos propres sensations : « Est-ce que je rougis ? », « Est-ce que ma voix tremble ? ».
- Passez d’une mentalité « self-focused » à « message-focused » : Focalisez-vous sur ce que vous êtes en train de dire. Croyez en l’importance de votre message et concentrez-vous sur le fait de le transmettre clairement.
- Visualisez la réussite : Au lieu de vous imaginer en train de bafouiller, imaginez-vous en train de partager votre idée avec assurance et de recevoir des hochements de tête en signe d’approbation. Cette visualisation positive peut avoir un effet calmant.
Astuce n°6 : Entraînez-vous dans des situations moins formelles
Les réunions formelles sont l’aboutissement, pas le point de départ.
- Exercez-vous lors d’échanges informels : Prenez l’habitude de partager vos idées lors des discussions de couloir ou des pauses café. Entraînez-vous à exprimer vos opinions de manière claire et concise.
- Les réunions d’équipe : Si vous avez des réunions plus petites et moins formelles avec votre équipe directe, profitez-en pour vous entraîner à intervenir plus souvent. C’est un environnement plus sécurisant.
Astuce n°7 : Maîtrisez votre langage corporel
Le langage corporel peut renforcer votre message et vous aider à vous sentir plus confiant, même si vous ne l’êtes pas.
- Asseyez-vous droit et ouvert : Gardez le dos droit, les épaules en arrière, et évitez de croiser les bras. Une posture ouverte envoie un signal de confiance à votre cerveau et à votre public.
- Maintenez un contact visuel : Regardez les personnes à qui vous parlez. Le contact visuel montre que vous êtes engagé et que vous croyez en ce que vous dites.
- Respirez : Avant de prendre la parole, prenez une grande inspiration et expirez lentement. Cela permet de calmer le système nerveux et de réduire le trac.
Conclusion
Oser prendre la parole en réunion est un marathon, pas un sprint. Chaque petite intervention est une victoire qui renforce votre confiance. La clé est la préparation, l’entraînement et l’adoption de petites astuces qui rendent l’exercice moins intimidant. N’oubliez pas que votre perspective est unique et précieuse pour l’équipe. En appliquant ces conseils, vous ferez de la prise de parole en réunion non plus une source de stress, mais une opportunité de contribuer et de vous épanouir professionnellement.


































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